Chirurgie mini-invasive

La chirurgie mini-invasive permet au chirurgien d'atteindre sa cible par des incisions inférieures au centimètre (voire même par l’accès par les voies naturelles) grâce à l'utilisation d'instruments longs et fins, couplés à un système d'imagerie vidéo. Au moyen d’une fibre optique reliée à une caméra, le chirurgien peut ainsi suivre le déroulé de l'intervention sur son écran. On parle d'arthroscopie lorsque l'intervention concerne une articulation, de laparoscopie ou cœlioscopie, lorsque l'intervention se situe au niveau de la cavité abdominale. 

AVANTAGES DE LA CHIRURGIE MINI-INVASIVE

  • Accès à l'intérieur du corps sans avoir à pratiquer de grandes ouvertures
  • Moins de risques de complications post-opératoires en comparaison aux possibles risques de contamination de plaie lors d’opération à ciel ouvert
  • Moins de douleurs post-opératoires par l’augmentation du confort du patient en lui évitant de grandes ouvertures lésant muscles et nerfs
  • Meilleure vision du champ opératoire, grâce à l'image apparaissant grossie, multipliée par 15, par rapport à une chirurgie classique

CHIRURGIES MINI-INVASIVES COURANTES

A. Stérilisation de la chienne par cœlioscopie

  • La stérilisation complète de votre chienne au moyen de 4 petites incisions allant de 5mm à 1cm 
  • Réduction considérable des douleurs post-opératoires en comparaison à un accès chirurgical traditionnel

Remarque importante :

Les mêmes différences existent avec la stérilisation par cœlioscopie qu’avec la chirurgie classique entre l’ablation de tout l’appareil génital femelle, dite ovariohystérectomie (ablation de l’utérus et des ovaires) et l’ovariectomie qui ne consiste à n’enlever que les ovaires.

Conformément à plusieurs publications qui dénombrent les complications potentielles liées à la présence de l’utérus (pyomètre, tumeurs mammaires), nous pratiquons par défaut l’ablation de l’intégralité de l’appareil génital femelle.

Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire, car peu pratiquent la technique de l’ovariohystérectomie !

Stérilisation par coelioscopie

B. Arthroscopie du coude

La dysplasie du coude est un terme générique signifiant le développement anormal de l’articulation du coude et regroupe plusieurs affections, toutes responsables d'une évolution arthrosique de l’articulation. Le traitement est souvent chirurgical et permet l’amélioration des signes cliniques.

L’arthroscopie permet de réaliser dans le même temps le diagnostic et le traitement de l’affection sous-jacente.

Par exemple, la fragmentation du processus coronoïde médial (FPCM) est une fissuration d’origine inflammatoire d’un petit fragment osseux situé à la face interne de l’articulation qui finit par se détacher de l’ulna (cubitus). Ce fragment qui irrite la surface articulaire et érode progressivement le cartilage de l’humérus adjacent, pourra être retiré par notre investigation arthroscopique.

arthroscopie

C. Arthroscopie de l’épaule

L’arthroscopie de l’épaule permet une visualisation de toute l’articulation, et ainsi son inspection minutieuse et complète. Elle permet durant la même intervention de diagnostiquer et de traiter les pathologies de l’articulation, comme les atteintes au cartilage (les problèmes d’OCD chez les jeunes chiens de grandes races) ou les atteintes au tendon du biceps (tendinite chronique) et ceci par une chirurgie mini-invasive. L’infraction de l’articulation est minime, moins douloureuse et permet une réhabilitation plus rapide.

D. Arthroscopie du genou

Ce processus mini-invasif rend possible la visualisation de toutes les structures du genou, en particulier les ligaments croisés et les ménisques. Il permet aussi de mettre en évidence les affections du cartilage (OCD chez les jeunes chiens, érosion du cartilage de la rotule) ou d’évaluer précisément le degré d’atteinte arthrosique de l’articulation.

L’arthroscopie permet d’intervenir sur les structures en souffrance et peut être associée à d’autres techniques réparatrices non invasives (injection de PRP, cellules souches) afin de ralentir, voire même de soigner, des processus inflammatoires chroniques délétères pour l’articulation.

AUTRES PRESTATIONS CHIRURGICALES